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Ce n’est même pas une « petite phrase », mais un paragraphe entier qu’a livré le patron de LVMH, ce jeudi en déplacement à Roubaix. En réponse aux détracteurs qui le ciblent, Bernard Arnault n’apprécie pas qu’on considère que le luxe ne sert pas la France…

La Voix du Nord - 2 février 2023 - Par M.G

Sa visite du campus, mais aussi de la maison de la famille Arnault où toute l’aventure entrepreneuriale a démarré, aurait pu être très convenue, trop cadrée. Mais c’était compter sans le franc-parler du patron de LVMH. Dans une longue tirade, il avoue ne pas avoir pu s’empêcher de décocher quelques flèches à ses détracteurs.

« En ce moment, nous avons quelques critiques totalement infondées », a-t-il lancé, soulignant que « le groupe LVMH est un atout pour la France qui emploie directement 40 000 personnes et indirectement 160 000 autres. Nous avons une centaine de sites artisanaux en France. Tous les ans, ce groupe paye plus de 2 milliards d’impôts (c’est le premier contributeur à l’impôt en France), investit plusieurs milliards dans le pays, réussit à embaucher dans le monde 40 000 jeunes par an ! Cette entreprise symbolise la France sur toute la planète. J’entends des gens qui disent que le luxe, ça ne sert à rien. Mais le luxe, sans compter les vignobles, emploie en France plus d’un million de personnes ! Et voilà des gens qui froidement, par extrémisme politique, nous disent qu’il faut supprimer tout cela car le luxe fait des produits qui ne sont pas bon marché… mais qui se vendent sur l’ensemble de la planète. »

Les retraites ? Il ne connaît « pas bien le dossier »

De l’engagement, oui, mais pas aussi vivement sur tous les sujets. Sur celui des retraites, le patron de LVMH devient moins disert. « Dans les pays européens, la moyenne d’âge de départ est plutôt de 66, 68 ans. Alors le passage de 62 à 64… Bon, ce n’est pas à moi de juger, je ne connais pas bien le dossier… »

Mais dans un mot, il glisse aussi que « c’est très français de râler ».