La ministre française de la Culture Rachida Dati arrive à la réunion hebdomadaire du cabinet au palais présidentiel de l'Elysée à Paris, le 12 janvier 2024. © Ludovic Marin, AFP

Politique

Avant un nouveau rendez-vous entre LR et Emmanuel Macron, la ministre démissionnaire de la Culture encourage son ancienne famille politique à «choisir la responsabilité». Le pacte législatif proposé par Laurent Wauquiez «ne (lui) semble pas être à la hauteur de l'enjeu».

Le Figaro - 27 août 2024 - Par Tristan Quinault-Maupoil

À la veille d’une nouvelle rencontre entre les Républicains et Emmanuel Macron, le camp présidentiel met la pression sur la droite. Après avoir écarté l’option de charger le Nouveau Front populaire (NFP) de former un gouvernement, le chef de l’État espère convaincre LR de former une coalition avec les partis du bloc central (Renaissance, MoDem, Horizons). Bien que Laurent Wauquiez, le président des députés de la Droite républicaine, ne souhaite s’en tenir qu’à un «pacte législatif» qui permettrait à la droite de voter un certain nombre de textes sans prendre part à la formation du nouveau gouvernement. 

«Pas mettre le pays à la merci d’une gauche dominée par ses pompiers pyromanes»

«Cela ne me semble pas être à la hauteur de l'enjeu. Laissons ce type d'habileté au NFP, et choisissons la responsabilité. Les LR sont historiquement une famille politique qui a vocation à assumer des responsabilités. Pas à les fuir», argue Rachida Dati, dans une déclaration faite au Figaro mardi soir. 

La ministre démissionnaire de la Culture estime «qu’un pacte gouvernemental est indispensable» et «qu’il faut en discuter». «Les Républicains ont toujours eu à cœur l'intérêt du pays. Je souhaite sincèrement qu'ils le montrent une fois de plus dans ces circonstances», dit-elle car «nul ne peut contester que le pays a besoin de stabilité, souhaite de la sécurité pour les citoyens, la poursuite d'une politique d'indépendance énergétique avec le développement du nucléaire, de la rigueur dans la gestion des finances publiques»

«C'est dire si nous sommes d'accord sur l'essentiel, et sur le fait de ne pas mettre le pays à la merci d'une gauche dominée par ses pompiers pyromanes qui est très largement minoritaire dans le pays comme au Parlement», poursuit l’élue parisienne, qui a rejoint Emmanuel Macron en début d’année. Et d’attaquer la France insoumise, qui a annoncé l’organisation d’une manifestation le 7 septembre contre «le coup de force» d’Emmanuel Macron. « Quel est le sens de cette manifestation si ce n'est montrer qu'on ne souhaite pas respecter les institutions républicaines ? », s’interroge Rachida Dati.