David Lisnard, invité du Club de L’Hémicycle

Maire Les Républicains de Cannes et président de l’Association des Maires de France, David Lisnard s'est exprimé sur la crise politique actuelle, la percée du Rassemblement national, l’éclatement du parti LR et la délicate stratégie de son parti en vue du second tour des élections législatives, le 7 juillet.

Sur le bilan d'Emmanuel Macron, après sept ans à l'Élysée : " Sur la capacité à faire baisser le RN, à dépasser le clivage gauche-droite et le renouveau politique, c'est un échec", se désole-t-il.

Après un score historique du RN au premier tour des élections législatives le 30 juin dernier, le vote d'extrême droite, n'est pas, selon lui, "de colère", mais traduit " une attente d’autorité, de respect du pays et de sortie de l’impuissance publique" des Français, explique-t-il.

Enjeu de l'entre-deux tours, le front républicain n'est pas envisageable pour le maire LR : "Je n'y crois pas. Dans ce capharnaüm, je ne vois pas la sortie, sans aller vers l'infréquentable. Le président aurait dû proposer quatre réformes très fortes", notamment sur l'immigration et l'école, livre-t-il.

Selon lui, "il faut diviser l’immigration légale au moins par huit, et choisir une immigration qui apporte de la productivité et fixer des quotas. Aujourd'hui, on fait tout le contraire !", ajoute David Lisnard.

En rupture avec le président des Républicains Éric Ciotti "sur le fond et la forme", le maire de Cannes ne s'exprime pas davantage sur la stratégie adoptée par le parti LR en vue du second tour des législatives, le 7 juillet : " Le désordre génère un risque liberticide. Je suis pour la liberté, les consignes ça ne fonctionne jamais", affirme-t-il.

Une émission animée par le directeur de la publication de L'Hémicycle Éric Revel, et par le rédacteur en chef de la revue David Revault d'Allonnes. Le replay est disponible sur la chaîne YouTube de L'Hémicycle.