
Économie
Pendant que la France s’enlise dans le chaos politique, la dette et la bureaucratie, la Suisse avance avec rigueur, efficacité et prospérité partagée.
Post Linkedin - 12 octobre 2025 - Par Pierre Gattaz, PDG de Radiall, Président de l'association Y Croire & Agir, Président de l'Institut des Solutions
Deux pays voisins, deux modèles :
L’un, centralisé, multiplie les structures, les normes et les déficits.
L’autre, décentralisé, simplifie, responsabilise et investit dans le long terme.
Les résultats parlent d’eux-mêmes.
Des finances publiques exemplaires
En France, l’État dépense environ 57 % du PIB.
En Suisse, les dépenses publiques directes ne représentent que 32 %.
Même en incluant les dépenses sociales obligatoires (santé, retraites, assurances), le total atteint environ 44 % du PIB, soit 13 points de moins qu’en France.
La dette publique s’élève à 113 % du PIB en France, contre seulement 38 % en Suisse.
La Confédération applique un frein à l’endettement constitutionnel : pas de fuite en avant, mais une gestion prévisible et disciplinée.
Une économie productive et innovante
L’industrie manufacturière suisse pèse près de 20 % du PIB, contre environ 10 % en France.
Le pays produit, exporte et innove : horlogerie, pharmacie, chimie, microtechniques, luxe.
Son commerce extérieur est largement excédentaire.
Une organisation simple et décentralisée
Là où la France empile six niveaux administratifs, la Suisse n’en compte que trois : Confédération, cantons, communes.
Les décisions se prennent au plus près du terrain, sans tutelle centrale.
L’administration y est plus légère, plus responsable et plus orientée vers le service que vers le contrôle.
Des dirigeants issus du réel
En Suisse, le pouvoir est collégial, pragmatique et peu partisan.
Les élus viennent souvent du monde de l’entreprise et y retournent après leur mandat.
Les décisions reposent sur la performance, la stabilité et le bon sens, pas sur des promesses intenables.
Des résultats durables
Croissance moyenne sur 20 ans : 1,8 % par an en Suisse, contre 1,1 % en France.
Chômage : 3 % (y compris chez les jeunes) en Suisse, contre 7,5 % en France (et 20 % pour les jeunes).
Salaire médian net : environ 5 500 CHF par mois (soit 5 100 € nets, environ 4 300 € en parité de pouvoir d’achat), contre 2 183 € nets en France.
Apprentissage : près de 70 % des jeunes Suisses choisissent la voie professionnelle, contre environ 9 % en France.
La Suisse n’est pas un miracle, c’est une méthode.
Celle du réalisme, du sérieux et du respect du travail.
Même si la Suisse n’a que 9 millions d’habitants, on peut rêver d’une France organisée en 7 grandes régions de la taille d’une Suisse chacune, et gérées avec la même rigueur.
Pourquoi pas nous ?
Et si la France décidait, à son tour, de s’inspirer de la Suisse pour redevenir un pays prospère, sobre et confiant dans son avenir ?
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