Par Tayeb IMADACHE - 4 septembre 2024
Par Philippe Muller Feuga - Janvier 2019
La Revue stratégique de défense et de sécurité nationale (octobre 2017) analyse le contexte stratégique de la France, et définit son niveau d'ambition en matière de politique de défense et de sécurité nationale.
Complétée par la Revue stratégique de cyberdéfense (février 2018) officialisant le volet offensif de la doctrine cyber-militaire ou LIO (lutte informatique offensive, janvier 2019) faisant suite à la LIDéfensive.
« La maîtrise des ressources et des flux, qu’ils soient matériels ou immatériels, constitue le ferment de nouvelles stratégies de puissance. La haute mer, les espaces aériens et exo- atmosphériques, le numérique, ces espaces communs qui s’interpénètrent et complexifient notre compréhension des enjeux, deviennent ou redeviennent des terrains de rapports de force et parfois de confrontation. » (février 2020, discours du Président Macron, École de guerre). Avec un oubli majeur qui souligne le paradoxe contemporain du supposé chaos ou de l’instabilité des rapports de force post 1991 conduisant à une nouvelle guerre froide 2.0 (Cold World War II)1 en vue d’un rééquilibrage mondial grâce à la data supremacy : l’impératif industriel conforme à la nouvelle économie data driven assurant d’une part la maîtrise absolue de l’information comme valeur déterminante dans le processus de la prise de décision, d’autre part la construction d’écosystèmes interopérables de multi-acteurs souverains2.
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Avec les succès de la reconstruction et de l’expansion économiques, marquées par une forte croissance industrielle et démographique et par la construction européenne s’ouvrant au marché́ (1945-1974), la France a su concilier la puissance, le rang et donc la grandeur dans un monde bipolaire. Il en est tout autre après les chocs ou contre-choc pétroliers (1975-1986), et surtout avec les bouleversements intervenus post 1991-2001, davantage subis que la France n’a su peser selon ses intérêts.
En tant que membre permanent du Conseil de sécurité́ (ONU), et puissance nucléaire reconnue, les changements qui affectent son environnement immédiat (européen) et les menaces sur un ordre mondial incertain la conduisent à une quête vers l’autonomie, voire l’indépendance stratégique. Ils peuvent se décliner en six étapes autour de la question de l’européanisation – limitée ou non – du concept de sécurité́ nationale tant classique que dans l’option numérique, avant de s’interroger, en raison du constat actuel d’abandon industriel en France, sur l’existence ou non d’une volonté́ de puissance déterminante pour établir (ou restaurer) une économie souveraine.
Par Philippe Muller Feuga - Janvier 2019
La guerre commerciale aura-t-elle lieu ? Ou n’est-elle qu’un aspect de l’approche hybride globale d’une guerre « totale » devenue
« hors limites » ? L’« engagement » y est économique, social, interactif et tous azimuts (guerre des changes et des taux, guerre des
standards, de l’Intelligence artificielle, de l’information, etc.).
Par Par Frans Imbert-Vier et Philippe Muller Feuga* - Janvier 2019
La transformation schumpétérienne portée par l’information (la donnée) modifie les rapports de force à l’instar des révolutions industrielles des deux siècles précédents. Non sans incidence sur la stratégie de sécurité nationale, jusqu’à remettre en cause les relations entre l’État souverain et ses citoyens (le contrat social).
L’information numérique est l’objet d’une accumulation exponentielle, le Big Data, et devient un enjeu de puissance et d’influence par le cyberespace devenu malgré lui la nouvelle scène politique mondiale.
Par Philippe Muller Feuga* - 10 décembre 2018
A. Le défi numérique clairement énoncé se pose en défis de la compétence et de la compétitivité dans la nouvelle ère (Information Age) appelée à faire de ce siècle celui d’une nouvelle Renaissance, comparable au XVIème siècle reposant sur la diffusion de la connaissance, voire au XIXème siècle, tout aussi long et radieux que le siècle précédent (1914-1989) a été court et tragique. Il se double du défi autour de la souveraineté nationale, dont la souveraineté numérique, et in fine de la sécurité nationale. Ce double défi ferme la parenthèse de deux siècles de révolutions industrielles et donne le tempo aux théories économiques, celle de Schumpeter à présent vivace.
Par Henry d'Arcole - Ambition France - 28 juin 2016
Campagne démagogique ou crise identitaire ? Opposition à l’omni-activisme de Bruxelles, ou recherche de statut particulier pour affirmer son identité nationale ? Pourtant la non adhésion à la zone euro en 1992 du Royaume Uni n’a entraîné aucune catastrophe : le Royaume Uni a poursuivi son redressement amorcé dans les années 1980 avec Margaret Thatcher, dépassant la France en terme de réduction du taux de chômage dans les années 1988-1990, puis en tant que 5ème puissance en 2016.
Par Don Pascal André-Dumont - Communauté St Martin - Intervention au Campus Croissance Plus - 26 mars 2015
INTRODUCTION
L'étymologie du verbe « entreprendre » vient du latin « inter-prehendere » et plus anciennement encore du sanskrit « hasta » qui signifie la main. Entreprendre c'est mettre la main sur quelque chose pour en avoir la maîtrise, mais pas au sens de posséder (l'origine ne serait plus dans le verbe latin « prehendere », mais dans le verbe « capere »). Il s'agit donc d'une maîtrise mais pas au sens d'une possession. Alors dans quel sens ?
Par Henry d'Arcole - décembre 2014
Même si l'impôt revêt les habits des « vertus citoyennes et républicaines » (sic Bernard Cazeneuve, mars 2014, alors ministre du Budget), vertus contestables dans la perspective d'une « remise à plat, en toute transparence, de notre fiscalité » à laquelle les Français consentent de plus en plus difficilement, cette réticence s'explique pour trois raisons : le niveau excessif des prélèvements obligatoires atteint, de record en record, en 2014 avec 46,5% du pib ; la complexité d'un système de dépenses sociales de plus en plus monolithique (suite à la socialisation croissante des frais de santé, de retraite ou de chômage pour les principales dépenses), caractérisé par l'opacité de sa gestion, du calcul des cotisations sociales et du montant des retraites, yc complémentaires qui devraient relever d'une libre décision ; et le manque de transparence des dépenses publiques qui augmentent sans aucune réflexion sur l'équilibre à rechercher entre l'intervention publique et la décision privée.
Par Henry d'Arcole - octobre 2014
Les crises sur fond de scepticisme que connaissent actuellement les 28 États européens trouvent leurs origines dans la manière dont a été construite l'Union européenne au cours des vingt dernières années, et dont les compétences de la Commission ont été élargies. Les obligations européennes issues des traités qui s'imposent aux États membres réduisent leur droit souverain sans pour autant créer une contrepartie réelle justifiant ces abandons de souveraineté et pouvant sauvegarder les "intérêts essentiels" ou "stratégiques" de chacun des États membres. Aussi, le point de non-retour semble être atteint sans être à l'abri d'une rupture car la finalité du projet européen lui-même est remise en cause, voire contestée.
Par Henry d'Arcole - octobre 2014
La concurrence et les rivalités sur les marchés d'armement, de l'aviation civile, du spatial et des télécommunications, du nucléaire, etc. soulignent la prise en compte au sein des entreprises de l'importance de l'information sous toutes ses formes (production, recueil, analyse, utilisation...etc.), et la nécessité pour les pouvoirs publics de participer activement à cette approche dans une conception plus globale, et non limitée à la seule protection du secret (défense), afin de consolider les intérêts stratégiques nationaux , non seulement militaires ou d'importance vitale, mais plus particulièrement sur un plan industriel, dont la PPST (protection du patrimoine scientifique et technique), concomitant avec la montée en puissance des biens à double usage (BDU) . Sans oublier le rôle primordial de l'État dans la protection des réseaux numériques en tant qu'infrastructures vitales, en incluant la question du chiffrement ou du cryptage des échanges.