Donald Trump pose à la résidence de l’ambassadeur britannique à Paris, le 7 décembre 2024. Piroschka Van De Wouw / REUTERS

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Le président élu américain a accordé une longue interview à NBC News avant son arrivée à Paris, dont quelques extraits ont été diffusés ce dimanche. Il a ainsi évoqué ce qu’il comptait mettre en place son investiture le 20 janvier.

Le Figaro - 8 décembre 2024 - Par Le Figaro avec AFP

Avant son arrivée à Paris pour la cérémonie de réouverture de la cathédrale Notre-Dame, Donald Trump a accordé une longue interview à la chaîne NBC News. L’occasion pour le président élu de revenir sur les mesures en matière d’économie, d’immigration et de géopolitique qu’il souhaite instaurer dès son arrivée à la Maison Blanche le 20 janvier prochain.

Expulser des États-Unis tous les immigrés en situation irrégulière

Donald Trump a déclaré qu’à son retour au pouvoir il s’efforcerait d’expulser des États-Unis l’ensemble des immigrés en situation irrégulière. «Je pense que nous devons le faire, et c’est dur, c’est une chose très compliquée à faire», a répondu le futur président américain à la question de savoir si son projet était bien d’expulser au cours de ses quatre années de mandat toutes les personnes présentes aux États-Unis de manière illégale.

Droits de douane : Trump ne garantit pas que les prix n’augmenteront pas pour les Américains

Donald Trump estime ne pas pouvoir «garantir» que les prix à la consommation n’augmenteraient pas pour les ménages américains comme conséquence des droits de douane qu’il compte appliquer, tout en réitérant être un «fervent partisan» de cette politique économique. «Je ne peux rien garantir», a déclaré le républicain, qui reviendra à la Maison Blanche le 20 janvier, à la question de savoir s’il pouvait garantir que les familles américaines n’auraient pas à payer plus, avant de préciser que selon lui les droits de douane «ne coûtent rien aux Américains».

Mettre fin au droit du sol aux États-Unis dès son premier jour au pouvoir

Donald Trump a aussi déclaré qu’il tenterait de mettre fin au droit du sol aux États-Unis dès le premier jour de son retour à la Maison Blanche, le 20 janvier, après avoir fait de l’immigration le thème majeur de sa campagne. «Vous savez que si quelqu’un pose un pied, juste un pied (...) sur notre territoire: “Félicitations, vous êtes désormais un citoyen des États-Unis d’Amérique”», a-t-il affirmé, alors que le droit du sol aux États-Unis concerne en réalité les personnes nées sur le territoire. Il a ensuite ajouté : «Nous allons y mettre fin parce que c’est ridicule». Interrogé sur la question de savoir comment il abrogerait ce droit inscrit dans la Constitution, Donald Trump n’a pas apporté de précision.

L’Ukraine doit «probablement» s’attendre à moins d’aide des États-Unis

Donald Trump a aussi affirmé que l'Ukraine devait s'attendre à «probablement» moins d'aide des États-Unis à son retour au pouvoir, dans une interview diffusée ce dimanche mais enregistrée avant sa rencontre samedi à Paris avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky. «Oui, probablement, bien sûr», a répondu le futur président américain à la question de savoir si l'Ukraine devait se préparer à une diminution de l'aide des États-Unis lorsqu'il prendra ses fonctions le 20 janvier, avant de réitérer qu'il tentait de mettre un terme au conflit avec la Russie.

Les États-Unis quitteront l’Otan si les Alliés ne paient pas plus

Les États-Unis quitteront l’Otan à moins que les États alliés ne contribuent davantage financièrement, a lancé Donald Trump. «S’ils paient leurs factures et qu’ils nous traitent de manière juste, la réponse est “tout à fait, je resterai dans l’Otan”», a déclaré le futur président américain, avant de répondre: «tout à fait» à la question de savoir s’il envisageait de quitter l’Alliance atlantique dans le cas contraire.

Des grâces pour les assaillants du Capitole ?

Donald Trump a déclaré qu’il examinerait dès le «premier jour» de son retour à la Maison-Blanche des grâces potentielles envers ses partisans qui avaient pris d’assaut le Capitole le 6 janvier 2021. «Je vais agir très rapidement (...) le premier jour», a affirmé Donald Trump à NBC News, disant vouloir «tout examiner». «Nous allons examiner les cas individuels», a-t-il ajouté.