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Alors que la France et l’Allemagne ont rappelé que les valeurs démocratiques et le modèle européen ne sauraient être dictés par d’autres, la présidente suisse a déclaré qu’elle partageait beaucoup des valeurs libérales exposées par JD Vance vendredi.
Le Figaro - 15 février 2025 - avec l'AFP
La présidente suisse a déclaré qu'elle partageait beaucoup des «valeurs libérales» exposées vendredi à la Conférence de Munich sur la sécurité par le vice-président américain JD Vance, considérant son discours comme «un plaidoyer pour la démocratie directe», à contre-courant des réactions outrées de nombre d'autres dirigeants européens.
JD Vance «a parlé de valeurs à défendre et que nous partageons comme la liberté et la possibilité pour la population de s'exprimer. C'était un plaidoyer pour la démocratie directe. On peut le lire ainsi», a commenté Karin Keller-Sutter dans un entretien avec le journal suisse Le Temps de samedi.
«Il a aussi affirmé un principe très libéral que je partage : il ne faut pas simplement partager les opinions des autres mais il faut aussi se battre pour qu'ils puissent les exprimer», a poursuivi la ministre des Finances qui occupe actuellement la présidence tournante de la Confédération helvétique pour un an. Avant d'ajouter : «Il était important de l'entendre en direct».
Dans son intervention à Munich jeudi, JD Vance a notamment lancé : «En Grande-Bretagne et à travers l'Europe, la liberté d'expression, je le crains, est en retrait». Un «recul» qui, a-t-il affirmé, l'«inquiète» plus que la menace de «la Russie», «la Chine» ou d'un «autre acteur externe».
Si le discours du vice-président américain a suscité de vives réprimandes de la part des dirigeants allemands et d'autres pays européens, Karin Keller-Sutter, qui a assisté à la Conférence mais n'a pas rencontré les membres de la nouvelle administration républicaine, a souligné que ce n'était pas à elle de «porter un jugement sur l'Union européenne ou les États-Unis».
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