Le maire LR du XVIe arrondissement de Paris, Jérémy Redler. © DR

Entretien

À trois mois des municipales, le maire LR du XVIe arrondissement affiche sans détour son choix pour Paris. Soutien assumé à Rachida Dati, critique sévère de la majorité de gauche et plaidoyer pour un changement de méthode : Jérémy Redler détaille ses priorités auprès du JDD.

Le JDD - 24 décembre 2025 - Par Hélène Roué

 

Le JDD. Qui soutiendrez-vous pour les élections municipales 2026 et pour quelles raisons ?

Jérémy Redler. Je soutiendrai Rachida Dati pour les prochaines élections municipales de mars 2026. Elle a une vision, un projet, elle est prête à gouverner la ville. Elle est la candidate qui nous fera gagner à Paris. Elle sera la maire dont les Parisiens ont besoin. Avec la nouvelle loi PLM, chaque voix va compter, le XVIe sera déterminant dans la victoire de la droite à Paris. Il apportera un volume de voix considérable. Par ailleurs, mon action a toujours été guidée par la fidélité et la loyauté à ma famille politique. Rachida Dati est la candidate investie par Les Républicains, dont je suis membre de la commission d’investiture.

Six ans après le scrutin de 2020, que vous disent vos administrés des échecs de la majorité actuelle, et en quoi Rachida Dati incarne-t-elle selon vous une alternative crédible pour Paris ?

Je l’entends tous les jours sur le terrain, les habitants du XVIe, comme je pense l’ensemble des Parisiens, veulent du changement à la mairie de Paris après un quart de siècle de socialisme et ce changement c’est Rachida Dati qui l’incarne. Je pourrais écrire un livre sur les échecs de la majorité actuelle ! Il faut changer complètement de politique.

Chacun connaît l’énergie et le volontarisme de Rachida Dati. Elle est partout et sait parler à tous. Les Parisiens veulent des élus de terrain pragmatiques qui apportent des solutions concrètes à leurs problèmes en bas de chez eux. C’est ma méthode dans le XVIe. Au quotidien, je conçois mon rôle de maire comme le premier défenseur des habitants et de son territoire.

Parce que la gauche ne défend pas les territoires ?

Non, l’actuelle majorité municipale de gauche n’agit que par idéologie. Dans le XVIe, je ne m’oppose pas à un projet pour m’opposer mais m’y oppose quand je considère qu’il est mauvais pour mon arrondissement. Je n’agis pas par dogmatisme mais par pragmatisme. C’est exactement ce qui s’est passé avec le projet fou – voire dangereux – de la maire de Paris de fermer la circulation place du Trocadéro. J’avais la conviction que c’était un mauvais projet pour le XVIe.

« Les Parisiens aspirent à plus de sérénité »

Ce constat était très largement partagé par les habitants, les commerçants, les acteurs économiques, les secours et pourtant la maire de Paris s’obstinait. J’ai obtenu la réouverture et à force de persévérance tous ensemble, nous avons gagné ce combat face à la maire de Paris. Elle a été contrainte par le préfet de police de rétablir la circulation.

Quelles sont les mesures principales qui vous ont convaincu de la soutenir ? Quels sont les chantiers prioritaires ?

Armement de la police municipale, brigade d’urgence propreté… Les Parisiens aspirent à plus de sérénité. Ils ont besoin de retrouver une ville sûre et propre. Elle propose aussi d’élargir les compétences des maires d’arrondissement. Il est inadmissible que je puisse découvrir la réquisition d’un gymnase par un directeur d’école. Il est inconcevable que je ne sois pas consulté, ni même parfois informé de ce qui se passe dans mon arrondissement. Il faut que ça change et vite ! 

Je prendrai toute ma part dans la campagne parisienne et dans mon arrondissement où j’ai naturellement l’ambition de poursuivre mon action comme maire, et à ce titre, rassembler et mener toutes les forces politiques autour de la future maire de Paris, Rachida Dati.