On retrouve des Narcisse au premier plan de la classe politique et dans le milieu des affaires et des médias. (iStock)

Société Civile

Qu'est-ce qui fait dérailler un dirigeant politique ou d'entreprise ?

Les Echos - 17 juin 2024 - Par Muriel Jasor

Zoom sur onze dérailleurs susceptibles de faire partir en vrille bien des leaders !

Si une dose raisonnable de narcissisme permet d'avoir confiance en soi pour s'affirmer, le narcissisme clinique ou pathologique, lui, consiste à dominer avec arrogance et égocentrisme.

On retrouve des Narcisse au premier plan de la classe politique et dans le milieu des affaires et des médias. Certains aspects de leur personnalité, de prime abord positifs, peuvent alors poser problème au point , dans les cas les plus extrêmes, de… prendre des décisions lourdes et inadéquates, quitte - par hubris ou ivresse du pouvoir - à impacter négativement la vie de ceux qui travaillent et vivent avec eux, voire à torpiller leur propre carrière !

Une trop grande attention aux détails peut, par exemple, transformer un leader en micromanager.

Une confiance en soi excessive projeter une personnalité dans l'arrogance absolue et le refus de toute contradiction.

Demeurer dans l'implicite

Ou encore des qualités relationnelles peuvent être telles que le ou la leader ne résiste plus à l'envie de plaire à tout prix.

Certes, les entreprises savent fixer des règles à suivre dans nombre de circonstances. Mais elles font souvent l'impasse sur les comportements des managers et dirigeants (en dépit de codes de conduite), se contentant de demeurer dans l'implicite.

Arrogance, versatilité, attitude distante... Gare aux onze dérailleurs (listés ci-dessous) susceptibles de faire vriller le comportement d'un dirigeant politique ou d'entreprise !

D'autant que ledit dirigeant très narcissique aura eu tendance à concentrer et recruter autour de lui des personnes qui lui ressemblent. Qu'il aura certainement aussi dans sa garde rapprochée des gens qui lui sont redevables et qui ne cherchent qu'à le flatter sans jamais le contredire.

Or aujourd'hui, pour décider en situation imprévisible, débusquer les signaux faibles et bien appréhender la complexité, être confronté au terrain et à une diversité d'opinions est crucial.

La qualité clé d'un leader n'est plus « l'intelligence classique » mais ce qu'il en fait . L'authenticité, l'humilité, l'empathie, l'humanité voire la vulnérabilité comptent aussi. Aujourd'hui, ce qui importe le plus, chez un dirigeant, est son plus ou moins haut degré d'intelligence émotionnelle, sociale et des situations.

11 caractéristiques comportementales susceptibles de faire « dérailler » un(e) dirigeant(e) :

#L'arrogance

#Le sens du mélodrame

#La versatilité

#La prudence excessive

#La défiance généralisée

#L'attitude distante

#L'espièglerie

#L'excentricité

#La résistance passive

#Le perfectionnisme

#La volonté de plaire

Source : facteurs dits de Hogan

"Toute ressemblance avec des faits et des personnages existants ou ayant existé serait purement fortuite et ne pourrait être que le fruit d'une pure coïncidence"...