Retraites

Sur France Inter, la Première ministre assure que les "20% de Français les plus modestes sont ceux auxquels on demande le moins de travailler plus longtemps".

Une réforme "juste" et "équilibrée". Ce samedi sur France Inter, Élisabeth Borne a voulu une nouvelle fois démontrer que la réforme des retraites présentée cette semaine épargne, selon elle, les travailleurs les plus modestes.

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Rappelons que le projet de loi prévoit un passage progressif à 64 ans pour l'âge légal de départ et l'accélération de l'allongement de la durée de cotisation, qui passera à 43 ans soit 172 trimestres en 2027, avant l'horizon 2035 fixé par la réforme Touraine. Soit un trimestre par an supplémentaire.

"Je ne peux pas laisser dire que cette réforme pénalise les personnes les plus modestes"

Face aux critiques qui estiment que les travailleurs les plus modestes, ceux qui ont en commencé leurs carrières tôt, sont les plus touchés, la Première ministre conteste, chiffres à l'appui.

"Ceux dont la durée de travail s'allongera le moins, ce sont les deux premiers déciles et un peu le troisième. Les 20% de Français les plus modestes sont ceux auxquels on demande le moins de travailler plus longtemps. C'est ceux qui sont le moins concernés par la réforme des retraites", souligne-t-elle.

"Les 50% de Français les plus aisés auront le plus à décaler l'âge de départ", a-t-elle encore développé.

Et de poursuivre: "les 40% de Français les plus modestes, ce sont ceux qui sont le plus concernés par la revalorisation des retraites. Je ne peux pas laisser dire que cette réforme pénalise les personnes les plus modestes, c'est exactement le contraire".

"Je suis pleinement consciente de ce que cela signifie pour certains Français", a-t-elle néanmoins fait valoir. "Ce qui est à la clé, c'est est-ce qu'on veut ou non sauver notre système de retraite par répartition."