Les députés socialistes devant l’Assemblée nationale - Sarah Meyssonnier / REUTERS

Sondage

Selon le dernier sondage Odoxa-Backbone pour Le Figaro, 73% des Français refusent de voir un gouvernement exclusivement composé de ministres du bloc de gauche.

Le Figaro - 11 juillet 2024 - Par Martin Lagrave

Ce qui devait être un moment de «clarification» vire à la contestation. Moins d’une semaine après le second tour des législatives, six Français sur dix (60%) jugent que la dissolution de l'Assemblée nationale était une «mauvaise décision», selon le dernier sondage Odoxa-Backbone pour Le Figaro. Alors que les résultats des urnes plongent le pays dans l'inconnu avec un Hémicycle éclaté en trois blocs, une majorité des Français (61%) déclarent être «insatisfaits» de cette configuration rendant la constitution d'une majorité très difficile.

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Les sympathisants du Rassemblement national, arrivé à la surprise générale en troisième position en nombre d’élus dans ces législatives anticipées, se montrent particulièrement mécontents : 91% se déclarent insatisfaits. Ils sont 83% de mécontents parmi les sympathisants des Républicains (LR) et 54% pour les macronistes. Au contraire, plus on se situe à gauche de l’échiquier politique et plus la victoire du Nouveau Front populaire (NFP) est perçue comme une bonne chose. Les «satisfaits» sont 82% auprès des Insoumis, 70% chez les socialistes et 62% auprès des écologistes.

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Le NFP comprenant le plus grand nombre de députés, Jean-Luc Mélenchon a exigé, dès le 7 juillet, qu’Emmanuel Macron «s’en aille ou nomme un premier ministre issu de la coalition». Pourtant, l’hypothèse de voir les gauches gouverner seules est rejetée par près des trois quarts (73%) des Français, selon la même étude. Face à cette crise politique naissante et un risque de blocage institutionnel, 43% des Français privilégient la solution, exprimée par Emmanuel Macron ce mercredi dans sa lettre, d'un gouvernement de coalition. Cette solution remporte bien davantage d’approbation que l’hypothèse d’un «gouvernement technique» composé de hauts fonctionnaires et d'experts issus de la société civile (29%).

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Les composantes d’un hypothétique gouvernement d'union divisent toutefois l'opinion. Pour tenter de former une équipe gouvernementale plurielle, la piste d'une alliance entre le camp Macron et la gauche sans les Insoumis arrive en tête avec 43% de citations, ex aequo avec celle d'une alliance entre la macronie et LR. Fait particulièrement marquant, auprès des sympathisants du PS et des Verts, l’idée d’exclure les Insoumis du gouvernement séduit assez largement (69% au PS et 75% pour les écologistes).

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Enfin, l'idée d’une coalition «anti-RN», avec LFI, arrive troisième avec 40% d’approbation. Alors qu’à gauche comme à droite, les tractations pour proposer le nom d’un premier ministre patinent, c’est le nom de Raphaël Glucksmann qui recueille le plus d’approbation avec 34%. Il devance de quatre points Gérald Darmanin et de cinq points Olivier Faure, qui a officiellement lancé sa candidature à Matignon cette semaine. Jean-Luc Mélenchon arrive bon dernier avec seulement 15% de d’avis positifs.

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