Portrait d’Alexis de Tocqueville vers 1850, par Théodore Chassériau (1819-1856). © Erich Lessing/akg-images

Tribune

Le 16 avril 1859, Alexis-Henri-Charles Clérel, comte de Tocqueville, s’éteignait à Cannes à la villa Montfleury.

Linkedin - 21 avril 2024 - Par David Lisnard

Constant dans sa démarche prospective, il analysa les régimes politiques dont la jeune démocratie et a toujours «voulu songer à l’avenir». Il a brillamment réussi.

Sa pensée continue de nous irriguer et instruire sur la crise de nos démocraties occidentales, minées de l’intérieur par le désengagement civique et l’égalitarisme, et de l’extérieur par la résurgence des velléités impériales et du fanatisme religieux.

Intellectuel lucide, Alexis de Tocqueville n’appartenait ni à aucun parti ni à aucune école. Il avait néanmoins deux passions qui furent la force motrice de ses convictions et de son engagement : la Liberté et la France.

A la Chambre des députés, le 27 janvier 1848, quelques jours avant la révolution, il rappelait avec gravité qu’un État qui ne parvient pas à se réformer ne dispose pas des moyens de se maintenir et alertait : « Nous nous endormons à l’heure qu’il est sur un volcan.»

Le volcan est aujourd’hui éruptif. Il est urgent de se réveiller et d’appliquer ses si justes préconisations : l’ordre par le renforcement de l’État de droit, la responsabilité par la décentralisation, et le respect de la dignité par la liberté individuelle et l’importance de l’éducation.