finances publiques
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Finances publiques

« On doit continuer à tenir nos comptes, sinon notre dette nous coûtera tellement cher qu’on ne pourra plus rien faire du tout », a averti le ministre délégué chargé des Comptes publics, jeudi 10 novembre.

L'Opinion - 10 novembre 2022 - Par l'Opinion

Gabriel Attal a sonné le tocsin. Face à une opposition de gauche qui demande un soutien accru de l’Etat auprès des entreprises et des ménages touchés par l’inflation, le ministre délégué chargé des Comptes publics a appelé à la précaution. « On ne peut pas tout faire avec les finances publiques. Je le dis très clairement mais très fermement », a-t-il précisé sur RMC et BFMTV, jeudi 10 novembre.

« Une nécessité ». Le constat est alarmant : le déficit de l’Etat en 2022 devrait être supérieur de 80 milliards d’euros à celui de 2019 et avec la hausse des taux d’intérêt, le service de la dette pourrait franchir la barre des 100 milliards d’euros par an d’ici 2030. Actuellement, il s’agit du deuxième poste budgétaire de l’Etat, après l’enseignement. « On a une situation de finances publiques qui est tendue et on doit absolument continuer à tenir nos comptes, sinon notre dette nous coûtera tellement cher qu’on ne pourra plus rien faire du tout », a tenu à rappeler Gabriel Attal.

Et le ministre délégué chargé des Comptes publics de se montrer précis : « On ne pourra plus faire des augmentations de salaires dans la fonction publique. On ne pourra plus accompagner les Français pour réduire leurs factures de gaz et d’électricité. » La solution pourrait passer par une politique de rigueur budgétaire. « Le désendettement n’est pas une exigence idéologique, néolibérale ou austéritaire. C’est une protection des Français, donc une nécessité », assurait Pierre Moscovici, Premier président de la Cour des comptes, à l’Opinion.