Mardi 2 avril un homme d’une trentaine d’années a été présenté devant le juge à Lyon.Le vendredi d’avant, après avoir bu du whisky et s’être disputé avec sa compagne, il avait arrêté une voiture et agressé une automobiliste en bas de son immeuble du 9e arrondissement. Il avait d’abord demandé à la conductrice de le déposer au prochain arrêt de bus. Naturellement, la femme a refusé. Mais, l’homme s’est alors emporté et a donné un coup de poing dans la vitre de la voiture… qu’il a brisée ! Heureusement, la police est intervenue rapidement et l’homme a été arrêté. Mais il a tout de même eu le temps d’hurler son amour pour Mohamed Merah et son désir de vengeance pour "ses frères de Palestine"... Le délinquant éternelPourquoi a-t'il fait cela ? Parce qu’il est musulman ? Non. S’il avait bu trop de whisky, c’est que l’islam n’est pas si important pour lui.En revanche, il savait parfaitement en disant cela qu’il allait susciter la peur chez sa victime et autour de lui. C’est un comportement de voyou, habitué à jouer les caïds et prêt à tout pour se faire remarquer. Qu’un adolescent adopte un tel comportement peut se comprendre, même si c’est déplorable. Mais là, c’est un trentenaire qui cumule près de 30 condamnations ! Il a roulé sa bosse de délinquant ! À l’évidence, il n’a toujours rien compris ni de la justice, ni de la vie en société, ni de la réinsertion, ni de ce que l’on est en droit d’attendre d’un homme de son âge… Mais son avocat, en revanche, connaît bien les petites astuces de la justice française. Son client ayant été placé en détention provisoire, il vient de demander une expertise psychiatrique, ce que le juge a accepté. Si le psychiatre considère cet homme comme malade, il sera libéré immédiatement… On peut s’étonner qu’après presque 30 condamnations, aucune expertise psychiatrique n’ait déjà eu lieu ! Il est possible que cela soit lié au fait que cet homme, habitué des “petits” délits, n’ait jamais été menacé d’aller en prison. Quoi qu’il en soit, avec ou sans expertise psychiatrique, il est évident que l’ensemble des passages devant la justice de cet homme semblent n’avoir eu aucun effet sur son comportement. Et malheureusement, il est probable que cette nouvelle condamnation ne change rien à la donne. Quelle sera la prochaine infraction ? Un vol avec violence ? Une agression plus grave ? Un meutre ? La population en a marre !Une chose est sûre : la justice française est aujourd’hui incapable de faire cesser ce type de comportement délictueux à répétition. Et la raison principale est qu’elle ne fait plus peur. Vous trouverez toujours des personnes pour justifier l’attitude de cet homme. On dira que sa jeunesse a été difficile, que sa santé mentale est fragile, qu’il a vécu dans un quartier pauvre, que c’est une victime et que ses agissements sont le fait de la société tout entière plus que de sa propre volonté. Et en attendant, il continue d’empoisonner l’existence de tous ceux qui ont le malheur de le croiser. Mais pour ceux qui défendent les délinquants, cela n’est pas important. La détresse des victimes, leurs traumatismes, le ras-le-bol des citoyens, la peur au ventre des habitants liés à quelques délinquants - toujours les mêmes -, tout cela ne semble pas compter. Quelle réponse faut-il apporter ?Il est évident qu’à la 30 condamnation ratée ou presque plus personne ne pense que la solution peut venir de la justice. Et pourtant ! Les pays ou les villes qui ont réussi à faire baisser leur délinquance comme les Pays-Bas, la ville de New York ou encore le Salvador l’ont fait en changeant leur justice. L’exemple particulier des Pays-Bas est excellent. Ce pays a choisi d’adopter des peines moins fortes mais certaines. La justice n’est plus aléatoire et incohérente (comme c’est le cas en France…) Elle ne dépend plus des expertises psychiatriques ou de l'interprétation plus ou moins alambiquée d’un juge ou pire d’un juge d’application des peines. Les sanctions sont moins longues mais elles tombent à coup sûr. Et cela permet, dès les premières condamnations à produire des effets. Résultat, il n’y a pas 30 condamnations ou plus par délinquant. Résultat, le Pays-Bas a fermé des prisons là où en France elles sont surpeuplées. Quand la justice sera rapide, cohérente et claire, les résultats suivront. En France, c’est tout l’inverse : lorsqu’une personne a été condamnée à de la prison, elle a d’abord 4 chances sur 10 que sa peine soit immédiatement transformée en détention à domicile (ce qui permet de continuer les éventuels trafics). Puis, pour ceux qui vont en prison, leur peine peut être divisée par 2 par un juge d’application des peines. Puis, pour ceux qui parviennent à diviser leur peine par 2, ils peuvent demander une libération conditionnelle à la moitié de cette moitié (donc au quart de la peine initiale). Puis, pour ceux qui n’obtiendraient pas cette libération conditionnelle, ils peuvent, de toutes façons, demander une libération sous contrainte (“de plein droit”) 3 mois avant la fin de leur peine.Bref, un homme condamné à 10 ans de prison peut être en liberté dans 2 ans et demi. Vous pouvez mettre fin à ce système scandaleux ! Pour cela, il faut faire pression sur nos dirigeants. Signez la pétition contre les réductions de peine et contre l’incroyable laxisme qu’elles génèrent. |
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C’est en massifiant les pétitions que le gouvernement sent la pression. Signez et partagez cette pétition ! Dans le monde de la Justice, il n’y a que des organisations prônant le laxisme : syndicat de la magistrature, observatoire international des prisons, amnistie internationale, etc. Pour montrer au gouvernement que les citoyens pensent autrement, il est indispensable de montrer notre nombre en signant ces pétitions... Je vous remercie d’avance pour ce travail, certes de longue haleine, mais seul à pouvoir faire bouger les choses. Avec tout mon dévouement, |
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Axelle Theillier Présidente de l'Institut pour la Justice L'Institut pour la Justice est une association loi 1901 en faveur d'une Justice plus protectrice des citoyens et plus équitable vis-à-vis des victimes. Pour être sûr(e) de recevoir nos prochains emailings, ajoutez dans votre carnet d'adresses ou dans votre liste d'expéditeurs autorisés l'adresse de l'Institut pour la Justice : Vous recevez ce message parce que vous vous êtes inscrit sur notre site www.institutpourlajustice.org. Cliquez ici pour retrouver notre politique de protection de données. Si vous souhaitez davantage d'informations, merci de nous écrire à |
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