Emploi
L'ACE , une proposition d'Ambition France (ex France Défis) est citée dans le Figaro.fr le 21 janvier 2014 :
L'association Ambition France propose que les chômeurs puissent donner à l'entreprise qui les embauche en CDI une partie de leur allocation-chômage. Tout le monde y serait gagnant mais, curieusement, l'État, les organisations patronales et les syndicats font la sourde oreille...
Alors que les négociations sur l'assurance-chômage viennent tout juste de commencer, l'association Ambition France a relancé sa proposition de créer une allocation contributive à l'emploi (ACE), une solution «gagnante-gagnante», selon elle, qui bénéficierait aussi bien aux chômeurs qu'aux entreprises et in fine à la collectivité tout entière.
Comme l'explique Éric Gérard, président-fondateur de France Défis, le principe de l'ACE consiste à «donner à l'allocataire la faculté d'apporter à l'entreprise qui l'embaucherait en contrat à durée indéterminée, une partie de l'indemnité qu'il aurait continué à percevoir s'il était resté au chômage.»
Les chômeurs de moins de 25 ans et de plus de 50 ans, les catégories qui ont le plus de mal à retrouver un travail, donneraient à leur nouvel employeur 75% de leur allocation-chômage pour une durée n'excédant pas la période d'indemnisation restant à courir. Les autres en transféreraient la moitié.
Reprendre pied plus vite dans le monde du travail
Alors que la période d'indemnisation et, avec elle, la durée du chômage ne cessent d'augmenter, l'ACE permettrait ainsi aux demandeurs d'emploi de reprendre pied plus vite dans le monde du travail. La mesure bénéficierait plus particulièrement aux personnes peu ou non qualifiées, majoritaires aujourd'hui parmi les chômeurs.
En effet, en réduisant de manière significative le coût salarial de son nouvel employé, l'ACE donnerait à l'entreprise les ressources suffisantes pour le former à un nouveau métier sans avoir à supporter de charge supplémentaire. «Les PME-TPE que nous avons contactées sont très favorables à notre proposition», explique Philippe Cobessi, délégué général de France Défis.
Pour la collectivité, enfin, le coût du chômage pourrait être réduit d'au moins 30%, selon les calculs de l'association. Soit une économie de près de 5 milliards d'euros par an pour Pôle emploi si un demandeur d'emploi sur trois bénéficiait de ce dispositif original.
Propositions non conventionnelles
L'instauration de quelques garde-fous permettrait d'éviter certains effets d'aubaine. Bien évidemment, une entreprise ne pourra prétendre bénéficier de l'ACE si elle se contente de réembaucher un salarié qu'elle vient tout juste de licencier. En outre, les allocations lui seraient versées tous les mois, après la signature du CDI et l'engagement de ne pas licencier le salarié avant la fin de sa période d'indemnisation.
Curieusement cette proposition qui mériterait d'être au moins mise à l'essai, n'a reçu aucune réponse, que ce soit de la part du ministère du Travail ou des organisations patronales et syndicales, en dépit de l'énergie déployée par ses promoteurs. «La société civile a de plus en plus de mal à se faire entendre: on a le sentiment que les propositions non conventionnelles comme la nôtre sont prises par-dessus la jambe», regrette Philippe Cobessi, qui garde malgré tout espoir. «Début 2012, nous avions réussi à établir un contact intéressant avec quelqu'un au ministère du Travail. Mais entre-temps le gouvernement a changé et depuis plus rien...»
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